Première édition d'une rubrique mensuelle sur notre site avec 5 oeuvres choisies par la rédaction de Pop Fiction à découvrir ou a redécouvrir et ça , peu importe le support. Films, BD, jeu vidéo ou bien encore série , grands classiques ou bien nouveautés , il y a de tout dans la sélection de Pop Fiction.
Jeu vidéo : What remains of Edith Finch
Développé par le studio Giant Sparrow , What remains of Edith Finch sort en 2017 et remportera plus tard le prix de la meilleure narration lors des Games Awards de la même année. Une récompense plus que méritée pour un titre qui propose au joueur une expérience de jeu inoubliable.
Le jeu nous met dans la peau d'un personnage qui retourne dans sa maison familiale pour percer le secret d'une prétendue malédiction qui toucherai tous les membres de sa famille. Au fur et à mesure de notre exploration de la maison nous découvrons chambre après chambre le passé d'un des membres de la famille,reconstituant ainsi au fur et à mesure l'arbre généalogique des Finch.
Ce qui aurait pu sembler répétitif ne l'est jamais car à chaque chambre , à chaque nouveau membre de la famille, le gameplay se réinvente et émeu à chaque fois le joueur d'une manière différente et auquel il ne s'attendait pas. Tour à tour facétieux, touchant , effrayant, voir même bouleversant, le jeu s'apparente à un grand huit émotionnel constant. Le game-design surprenant de la maison des Finch épouse l'aspect fantasque de ses personnages. Chaque détail apparaît alors comme une extension de ses personnages, de leurs passions, de leurs névroses, d'eux-mêmes tout simplement. Chaque segment pourrait être analysé et développé ici tant ils resplendissent d'inventivité et de pertinence mais il serait criminel de gâcher la surprise.
Sans révéler des éléments importants de la conclusion du jeu, What remains of Edith Finch a l'intelligence de ne pas tout révéler et de conserver une aura de mystère concernant le destin de certains personnages et ceci sans jamais créer de la frustration chez le joueur , mais redonne seulement au jeu un parfum authenticité supplémentaire. Un grand jeu, assurément.
Roman : 3éme droite
A la base thread trépidant écrit régulièrement sur Twitter par François Descraques, 3éme droite a fait l'objet d'une édition en roman. Que ce soit en livre ou sur Twitter le plaisir reste le même a condition de pouvoir accéder aux quelques vidéos et enregistrements audio qui complètent le récit.
En plus de jongler constamment entre horreur et humour, 3éme droite construit en un thread toute une mythologie fascinante autour de la figure du vampire en la modernisant et en l'adaptant aux codes du numérique.Le récit s'autorisant même un discours sur le médium Twitter et ses limites en tant que plateforme. A dérouler.
Podcast : Distorsion
Fondé par deux animateurs radio québécois le podcast Distorsion crée en 2017 revient chaque semaine sur les légendes urbaines du numérique. Du creepy-pasta au true-crime , chaque histoire est passée en revue de manière extrêmement détaillé et il en est fait la synthèse sur ce qui ressort de chaque affaire , sur le vrai du faux.
Les deux animateurs trouvent le ton juste entre légèreté et gravité sur chaque histoire et l'on mesure à un peu plus à chaque épisode la richesse des mythes qui entourent déjà le numérique. Le podcast évite notamment le sensationnalisme et le complotisme. A écouter pour ceux qui aiment frissonner derrière leurs écrans.
Chaîne Youtube : Pourquoi Lost c'est génial ?
Alors que Damon Lindelof est de retour avec sa série Watchmen et que des ouvrages revenant sur sa série précédente The leftovers se multiplient, une chaîne Youtube s'est donné comme objectif de revenir sur chaque épisode de sa série phare : Lost.
Pourquoi Lost c'est génial revient donc sur chaque épisode en mettant à chaque fois en lumière la thématique centrale de l'épisode et la manière dont cette thématique est illustrée. Complément génial pour tout fan de Lost ( et une raison de plus pour revoir cette série ) , nul doute qu'au fil des épisodes cette chaîne et l'immense travail de ces vidéastes permettra de lever le voile sur les dernière saisons si critiquées de la série.
La chaîne met aussi en lumière le travail des scénaristes, souvent les grands oubliés de la pop-culture ( mis à part quelques figures de proue comme Lindelof justement ) , en voyant notamment comment certains très bons épisodes ont été écris par des scénaristes qui ne faisaient que de passer. Sans jamais vouer un culte aveugle à la série , cette chaîne est sûrement le meilleur moyen de savoir une bonne fois pour toutes pourquoi Lost c'est génial.
Série : Fleabag
Beaucoup de belles choses ont déjà été dites sur la fantastique série de Phoebe Waller Bridge ( notamment Alphi ) , mais a quoi bon tarir nos éloges ? Adaptée d'une pièce de théâtre aussi écrite et interprétée par Phoebe Waller Bridge , Fleabag est bien plus qu'une série à concept. Et pourtant le concept est génial, Fleabag raconte les mésaventures sentimentales et familiales de Fleabag justement, avec une particularité cependant, cette dernière s'adresse régulièrement au spectateur , brisant allègrement le quatrième mur. La série aurait pu s'en tenir à ce gimmick qui dynamise des situations déjà très cocasses.
Mais Fleabag est un projet personnel portée à bout de bras par Waller Bridge, c'est pourquoi ce qui compte ici ce n'est pas tant les répliques cinglantes ni le gimmick méta de la série, mais ce que ce gimmick dit du personnage. Car il n'est en vérité qu'une représentation visuelle , purement cinématographique des névroses du personnage principal.
Fleabag n'abuse jamais de son concept et lorsque la série sera renouvelée pour une saison 2 ce sera seulement lorsque Waller Bridge aura trouvé le moyen de renouveler son concept à travers le personnage d'Andrew Scott qui fait le lien entre la fiction et les spectateurs. A noter aussi l'excellence du casting, notamment Olivia Colman parfaite, comme toujours.
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